Natacha Mitrani partage l'affiche avec Laurent Lucas et Laurence Dauphinais dans le film de Noël Mitrani "Après coup" (2017).
mercredi 12 septembre 2018
Noël Mitrani : Entretien Radio Centre-Ville
vendredi 7 septembre 2018
Après Coup - Entretien avec l'acteur Laurent Lucas
Laurent Lucas : "Je n'avais jamais travaillé sur un personnage qui allait aussi loin dans la difficulté de vivre."
Entretien réalisé par Kevin Halgand avec l'acteur Laurent Lucas dans le cadre de la projection du film Après Coup à la Cinémathèque QC de Montréal les 8, 11 et 26 septembre 2018.
https://www.youtube.com/watch?v=-FsnKa7yv4k
Entretien réalisé par Kevin Halgand avec l'acteur Laurent Lucas dans le cadre de la projection du film Après Coup à la Cinémathèque QC de Montréal les 8, 11 et 26 septembre 2018.
https://www.youtube.com/watch?v=-FsnKa7yv4k
Cassy : peformance remarquable de Natacha Mitrani
Le film "Cassy", du réalisateur Noël Mitrani est presque achevé. Les
quelques spectateurs qui ont eu le privilège de voir le film en preview
ont tous exprimé leur enthousiasme concernant la performance remarquable
de la jeune Natacha Mitrani qui, du haut de ses 10 ans, interprète une
enfant qui a perdu sa mère et qui doit vivre son deuil au contact d'un
père difficile joué par Stéphane Krau. L'actrice Ayana O'Shun éclaire de sa présence cette histoire belle et
douloureuse.
mardi 14 août 2018
Le numérique a-t-il tué le cinéma?
On s’aperçoit qu’il ne suffit pas de mettre
en images un scénario au moyen d’une caméra pour nécessairement obtenir « du
cinéma ».
Le cinéma est inséparable de la création du celluloïd. Le cinéma se définit à travers le celluloïd. Une chose
filmée en 35 mm devient « art » sans le moindre effort de mise en
scène quand la même chose filmée en numérique demeure une simple captation de
la réalité. Mieux encore, la pellicule rehausse le monde visible tandis que le
numérique le diminue.
Bien sûr on
peut continuer à raconter une histoire avec une caméra numérique mais le déficit
de profondeur équivaut à peu près à lire la Bible sans avoir la foi. La pellicule produit du trouble, elle capture une
part de l’invisible, parce qu'elle procède par photochimie et non par une série de 1 et de 0. Un projecteur 35 mm traverse de lumière une bobine de film
qui va ensuite stopper sa course sur un panneau blanc pour donner à voir une
image en mouvement. Un projecteur numérique expédie vers un écran une série d’images
issues d’un disque dur sans que rien d’organique ne s’en mêle. Cette différence
est lourde d’impact sur l’œil du spectateur.
Un arrêt sur
image en 35 mm n’est jamais parfaitement net, car chaque image n'est autre qu'un maillon de la chaîne, qui se compose d'un peu de passé et d'un peu de futur. On se souvient de ce celluloïd des premiers temps qui s'enflammait quand le projecteur se figeait, preuve que le 35 mm réclame le mouvement pour exister! Le numérique, lui, est plus compétent
que le 35 mm, il sait atteindre une froide netteté, il peut nous fournir un
arrêt sur image clinique. Une image digitale prise isolément appartient au temps présent absolu, elle est rigide, donc désolante.
Penchons-nous
sur quelques films documentaires tournés en 16 mm dans les années 70 pour
réaliser combien la pellicule faisait le cinéma. Le contenu cinéma découlait du
support film. Un visage, un panoramique sur un village, une personne au volant,
une foule new-yorkaise au passage piéton, une femme sous un parapluie, un
oiseau hésitant à prendre son envol, le soleil orange à travers les arbres
d’hiver, une façade en pierre non ravalée, tout était cinéma puisque la
pellicule agissait sur le matériau pour le convertir en art. Comparons un
instant les images granuleuses et bouleversantes arrachées aux combats de la
guerre du Vietnam avec la laideur repoussante des images saisies en vidéo au
moment de la Chute du mur de Berlin, l’un est cinéma, l’autre est à peine
reportage. Et les efforts du numérique haute-définition pour surclasser la vidéo ont peut-être réussi à améliorer le confort de l’œil mais toujours pas à égaler cet inimitable rendu cinéma que seule la pellicule confère.
Le support numérique n’a pas simplement succédé au 35 mm, il a aussi tué le cinéma. On s’aperçoit que tout contenu autrefois capturé en 35 mm ou en 16 mm envoyait automatiquement des signaux artistiques, une profondeur, une éternité en images, un je-ne-sais-quoi de transcendance. Le numérique, par son incapacité à dépasser le réel, part dans la direction opposée au 35 mm, il transforme tout en plomb.
Le contenu enregistré numériquement provoque une image pauvre, un rendu décevant du vivant : les personnages, les choses, les mouvements, les ombres, les couleurs s’enlisent dans la banalité, tout peine à atteindre la fiction, rien ne devient jamais cinéma.
Pour compenser le déficit artistique dont souffre le numérique par rapport au 35 mm, on ne trouve pas mieux que de faire proliférer l’esthétique : images saturées, ou dé-saturées, puis dénaturées, plans ultra-recherchés, multiplication d’images promptes à envoyer des sensations, à défaut d'émettre du sens. C'est oublier que l’esthétique n’est qu’une posture, jamais un sentiment.
Par son incapacité à créer le décalage fictionnel et même disons-le la magie du 7ème art, le support numérique entraîne inexorablement une réorientation du contenu des films, à tel point qu'on hésite encore à parler de cinéma. Puisque l'image numérique excelle à restituer la réalité, la morne réalité, le monde terre-à-terre, c'est aujourd'hui toute l'industrie du film qui fabrique à outrance des histoires supposément réalistes, reliées à la vie telle qu'elle est vraiment. Dans ce schéma, la production "cinématographique" actuelle, sous intraveineuse de financement gouvernemental, ne consiste plus, hormis les films de super-héros imbéciles pensés par des hommes-ordinateurs, qu'en une mise en images de la réalité sociale, de la fatalité sociale. Le numérique favorise le propos idéologique car il est qualifié pour capturer le réel, bien mieux que ne peut le faire la pellicule qui interpose un filtre entre la réalité et le spectateur. La pellicule compose un monde parallèle, cousin du réel sans être un clone, en cela réside son charme indicible. Numérique et faits de société se sont associés pour triompher comme jamais. Avec les images actuelles issues de informatique, la trajectoire l'emporte sur l'intrigue, la démarche sur le récit, l'opinion sur le sentiment.
On pouvait penser que le cinéma consistait à additionner des plans filmés pour obtenir une histoire d'ordre cinématographique, et on s’aperçoit que l’accumulation d’images numériques déclenche essentiellement un nouveau langage basée sur une représentation digitale du monde. Le cinéma est mort, il aura duré environ 120 ans, il consistait à créer du mouvement avec des photographies argentiques. Ce qu'on continue d'appeler cinéma n'a plus lieu d'être car l'image numérique n'est ni hypnotique, ni organique, elle ne fusionne pas avec l'âme mais avec le cerveau. Il est temps de remplacer l’appellation "cinéma" par un néologisme qui contient le mot "numérique".
-Noël Mitrani
Le support numérique n’a pas simplement succédé au 35 mm, il a aussi tué le cinéma. On s’aperçoit que tout contenu autrefois capturé en 35 mm ou en 16 mm envoyait automatiquement des signaux artistiques, une profondeur, une éternité en images, un je-ne-sais-quoi de transcendance. Le numérique, par son incapacité à dépasser le réel, part dans la direction opposée au 35 mm, il transforme tout en plomb.
Le contenu enregistré numériquement provoque une image pauvre, un rendu décevant du vivant : les personnages, les choses, les mouvements, les ombres, les couleurs s’enlisent dans la banalité, tout peine à atteindre la fiction, rien ne devient jamais cinéma.
Pour compenser le déficit artistique dont souffre le numérique par rapport au 35 mm, on ne trouve pas mieux que de faire proliférer l’esthétique : images saturées, ou dé-saturées, puis dénaturées, plans ultra-recherchés, multiplication d’images promptes à envoyer des sensations, à défaut d'émettre du sens. C'est oublier que l’esthétique n’est qu’une posture, jamais un sentiment.
Par son incapacité à créer le décalage fictionnel et même disons-le la magie du 7ème art, le support numérique entraîne inexorablement une réorientation du contenu des films, à tel point qu'on hésite encore à parler de cinéma. Puisque l'image numérique excelle à restituer la réalité, la morne réalité, le monde terre-à-terre, c'est aujourd'hui toute l'industrie du film qui fabrique à outrance des histoires supposément réalistes, reliées à la vie telle qu'elle est vraiment. Dans ce schéma, la production "cinématographique" actuelle, sous intraveineuse de financement gouvernemental, ne consiste plus, hormis les films de super-héros imbéciles pensés par des hommes-ordinateurs, qu'en une mise en images de la réalité sociale, de la fatalité sociale. Le numérique favorise le propos idéologique car il est qualifié pour capturer le réel, bien mieux que ne peut le faire la pellicule qui interpose un filtre entre la réalité et le spectateur. La pellicule compose un monde parallèle, cousin du réel sans être un clone, en cela réside son charme indicible. Numérique et faits de société se sont associés pour triompher comme jamais. Avec les images actuelles issues de informatique, la trajectoire l'emporte sur l'intrigue, la démarche sur le récit, l'opinion sur le sentiment.
On pouvait penser que le cinéma consistait à additionner des plans filmés pour obtenir une histoire d'ordre cinématographique, et on s’aperçoit que l’accumulation d’images numériques déclenche essentiellement un nouveau langage basée sur une représentation digitale du monde. Le cinéma est mort, il aura duré environ 120 ans, il consistait à créer du mouvement avec des photographies argentiques. Ce qu'on continue d'appeler cinéma n'a plus lieu d'être car l'image numérique n'est ni hypnotique, ni organique, elle ne fusionne pas avec l'âme mais avec le cerveau. Il est temps de remplacer l’appellation "cinéma" par un néologisme qui contient le mot "numérique".
-Noël Mitrani
mercredi 1 août 2018
Le Militaire - Le chef-d'oeuvre de Noël Mitrani enfin disponible en VOD
https://vimeo.com/ondemand/lemilitaire
Un personnage cinématographique hors norme, d'une puissance photogénique inégalée.
– Élie Castiel, Séquences
Le Militaire brosse le portrait fascinant du moment fatidique où un être sans but revient d’entre les morts.
– Jean-François Hamel, Ciné-Bulles
Le Militaire nous entraîne dans un univers virtuel douloureux : pur miroir de nos sociétés d’exclusion.
– Odile Tremblay, Le Devoir
Laurent Lucas est d’une intensité hallucinante.
– André Duchesne, La Presse
Ce militaire dérangé nous offre une vision de l’enferment et de la solitude.
– Charles-Henri Ramond, Films du Québec
Le Militaire nous entraîne avec lui au cœur d’une inquiétante spirale paranoïaque.
– Helen Faradji
Une œuvre poignante et radicale sur la solitude.
– Odile Tremblay, Le Devoir
Libellés :
Laurent Lucas,
le militaire,
Le militaire film,
Noël Mitrani,
Noémie Godin-Vigneau
samedi 28 juillet 2018
lundi 9 juillet 2018
Les 100 Films préférés de Noël Mitrani
À l’Est d’Eden, Elia Kazan, 1955
A Serious man, Joel Coen, 2009
Aguirre, La Colère De Dieu, Werner Herzog, 1972
Anne des
mille jours, Charles
Jarrott, 1969
Arizona Junior, Joel Coen, 1987
Atlantic City, Louis Malle, 1980
Autant En Emporte Le Vent , Victor Flemming, 1939
Baiser mortel, Gerd Oswald, 1956
Barry Lyndon, Stanley Kubrick,
1975
Blaise Pascal, Roberto Rossellini,
1972
Blow out, Brian de Palma, 1981
Body Double, Brian de Palma, 1984
Buffalo'66 , Vincent Gallo,
1998
Call Girl, Mikael Marcimain,
2013
Chantons sous la pluie, Stanley Donen, 1952
Chaplin, Richard
Attenborough, 1992
Christine, John Carpenter, 1982
French
Cria Cuervos, Carlos Saura, 1975
Crimes et Délits, Woody Allen, 1989
Dans la chaleur de la nuit, Norman Jewison, 1967
Das Boot, Wolfgang Petersen,
1981
De Sang Froid, Richard Brooks, 1967
Délivrance, John Boorman, 1972
Django Unchained, Quentin Tarantino, 2012
Douze hommes en colère,
Sidney Lumet, 1957
Du Rififi Chez Les Hommes, Jules Dassin, 1955
Elephant Man, David Lynch, 1980
Elephant, Gus Van Sant, 2003
En route pour la gloire, Hal Ashby, 1977
Fargo, Joel Coen, 1996
Forrest Gump, Robert Zemeckis,
1994
Frankenstein
Junior, Mel Brooks, 1974
Frenzy, Alfred Hitchcock,
1972
Guet-apens, Sam Peckinpah, 1972
Husbands, John Cassavetes,
1971
Il était une
fois en Amérique, Sergio Leone, 1984
Jésus de Nazareth, Franco Zeffirelli, 1977
Journal d’Une Femme De Chambre, Luis Buñuel, 1964
Kramer contre Kramer, Robert Benton, 1979
L’Arrangement, Elia Kazan, 1969
L’Inspecteur Harry, Don Siegel,
1971
La Chambre du fils, Nanni Moretti, 2001
La Conversation, Francis Ford Coppola, 1971
La Dernière Séance, Peter Bogdanovich,
1971
La Femme Au Portrait, Fritz Lang,
1944
La Fièvre du
samedi soir, John
Badham, 1977
La Guerre de
Sécession, Ken Burns, 1990
La Maison Des Otages, William Wyler, 1955
La Planète
des singes, Franklin
J. Schaffner, 1968
La Poursuite
du Bonheur, Gabriele
Muccino, 2006
La Poursuite impitoyable, Arthur Penn, 1966
La Vie est belle, Frank Capra, 1946
L'Arnaque, George Roy Hill, 1973
L'Aventure de Mme Muir, Joseph L. Mankiewicz, 1947
Le Kid de Cincinnati, Norman Jewison, 1965
Le Majordome, Lee Daniels, 2003
Le Parrain, Francis Ford Coppola, 1971
Le Parrain, Francis Ford Coppola, 1971
Le Pianiste, Roman Polanski, 2002
Le Prêteur sur gages, Sidney Lumet, 1964
Le Toboggan De La Mort, 1977
Le Train Sifflera Trois Fois, Fred Zinnemann, 1952
Les Blues Brothers, John Landis, 1980
Les Chiens De Paille, Sam Peckinpah, 1971
Les Damnés, Luchino Visconti, 1969
Les Dix Commandements, Cecil B. DeMille, 1956
Les Trois jours du Condor, Sydney Pollack, 1975
Les Visiteurs, Elia Kazan, 1972
Little Miss Sunshine, Jonathan
Dayton et Valerie Faris, 2006
Love Story, Arthur Hiller, 1970
L'Usure du temps, Alan Parker, 1982
Mariage à l'Italienne, Vittorio De Sica, 1964
Menace dans
la nuit, John
Berry, 1951
Midnight
Express, Alan Parker, 1978
Miss Daisy et son chauffeur, Bruce
Beresford, 1989
Missing, Costa-Gavras, 1982
Monsieur Klein, Joseph Losey, 1976
Monsieur Schmidt, Alexander Payne, 2002
Monsieur Verdoux, Charles
Chaplin, 1947
Monster, Patty Jenkins, 2003
Mort d’un commis voyageur, Volker Schlöndorff, 1985
Nos plus belles années, Sydney Pollack, 1973
Pour Une Poignée De Dollars, Sergio Leone, 1964
Quasimodo, Charles Laughton,
1939
Raging Bull, Martin Scorsese, 1980
Rambo, Ted Kotcheff, 1982
Retour vers le futur, Robert Zemeckis, 1985
Rocky, John G. Avildsen, 1976
Sept hommes
à l'aube,
Lewis Gilbert , 1975
Shining, Stanley Kubrick,
1980
Sonate
d'automne, Igmar Bergman, 1978
Sorcerer, William Friedkin,
1977
Swimming With Sharks, George Huang, 1994
Taxi Driver, Martin
Scorsese, 1976
The Weather
Man, Gore Verbinski, 2005
Titanic, James Cameron, 1997
Un après-midi de chien, Sidney Lumet, 1975
Un éclair de
génie, Marc Abraham, 2008
Un justicier
dans la ville, Michael
Winner, 1974
Votez McKay, Michael Ritchie, 1972
Voyage Au Bout De L’enfer, Michael Cimino, 1978
jeudi 7 juin 2018
Tournage du nouveau film de Noël Mitrani: "Cassy"
Le
tournage du cinquième long-métrage de Noël Mitrani, intitulé "Cassy", vient de s'achever à Montréal. La fille du réalisateur Natacha Mitrani partage l'affiche avec Ayana O'Shun et Stéphane Krau.
Le cinéaste Noël Mitrani est aussi le producteur du film. Il a réuni une petite équipe de choc composée d'André Paul Therrien à l'image,
de Justin Vanier au son et de Kevin Halgand comme assistant.
"Cassy" raconte l'histoire d'une petite fille qui a perdu sa mère et qui doit faire face à une relation conflictuelle avec un père difficile. Deux histoires s’entremêlent: on assiste d'un côté
au deuil bouleversant de la petite Cassy, et de
l'autre au comportement révoltant de son père qui harcèle
une jeune femme qui est entrée dans leur vie. L'interprétation des acteurs
est d'une vérité poignante.
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Noël Mitrani explique une scène à Stéphane Krau. |
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Stéphane Krau et Natacha Mitrani tournent une scène. |
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Dernier jour de tournage: Ayana O'Shun, Natacha Mitrani et Noël Mitrani posent ensemble. |
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Natacha Mitrani : clap de fin ! |
Libellés :
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samedi 26 mai 2018
Le cinéaste Noël Mitrani à l'âge de18 ans
Cette photo de Noël Mitrani a été prise en 1988, dans le quartier du
Marais à Paris, par son ami photographe Patrick Sordoillet. À cette
époque le futur cinéaste, très inspiré par la figure d'Albert Camus,
étudie l'Histoire à la Sorbonne.
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