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| Natacha Mitrani dans Emma sous influence |
Le cinéaste, qui est aussi producteur, s'est associé avec la productrice Martina Markova des Productions Marcova. Cette association permettra au film d'être complété dans de meilleures conditions et de lui assurer ensuite une large diffusion.
Le 27 juillet 2022 Qui Fait Quoi
Article rédigé par Frédéric Bouchard.
Auteur de six longs métrages déjà, le réalisateur, scénariste et producteur Noël Mitrani nous signale qu’il vient de terminer le tournage de son plus récent projet, « Emma sous influence », film très personnel qui relate l’amitié toxique et fusionnelle entre Emma et Odile, deux adolescentes de 14 ans, la seconde manipulant la première jusqu’à lui faire admettre que sa mère est coupable d’avoir tué son père.
« Emma a perdu son père et sa mère s’est remise avec un autre homme. Elle en veut beaucoup à sa mère d’avoir si vite remplacé son père. Ce conflit est attisé par son amie adolescente, qui organise progressivement le moyen de se venger de sa mère. C’est une relation entre les deux jeunes filles qui peut conduire au pire. Ça crée une tension terrible entre les deux », décrit en entrevue le réalisateur.
Noël Mitrani a commencé à écrire ce septième long métrage en 2013. Le scénario s’inspire de plusieurs éléments de sa vie intime, révèle-t-il. Après un refus de la part des institutions de financer le film il y a plusieurs années, le réalisateur a décidé, à l’automne 2021, de réadapter le scénario en fonction du fait qu’il allait autoproduire le projet. Il mentionne un tournage de 17 jours extrêmement intense.
« J’ai travaillé avec une jeune équipe. Notamment, j’ai travaillé avec une équipe de son qui était surtout composée d’étudiants diplômés de l’école Musitechnic », mentionne le réalisateur. À la direction photo, il a collaboré avec Antoine Doan.
De nombreux décors – écoles, postes de police, maisons, rues - ont également été sollicités durant ce tournage. « Comme nous avions beaucoup de décors et beaucoup de scènes – j’ai eu 130 scènes à tourner –, j’ai essayé de réduire mon équipe le plus possible pour la rendre plus mobile. Je n’avais pas de premier assistant, le directeur photo n’avait pas d’assistant caméra et c’est moi qui gérais les accessoires. Le but était de pouvoir arriver dans un décor et faire des mises en place de plateau rapides », raconte Noël Mitrani. Il précise que rapide ne signifie pas bâclé. En fait, plus de gens sont présents sur un tournage, plus cela ajoute de la lourdeur, constate-t-il.
Le scénariste a choisi de confier le rôle d’Emma à sa fille Natasha Mitrani, qui était également au générique de ses précédentes oeuvres « Après coup », « Cassy » et « Toutes les deux ». « Il y a entre nous une relation de metteur en scène et d’actrice, mais aussi de père et de fille, ce qui fait qu’il y a des choses que j’ai pu lui demander parce que nous avons une compréhension absolue l’un de l’autre », note Noël Mitrani. Face à elle, la jeune Abby Buist interprète le personnage d’Odile, une adolescente manipulatrice et contrôlante.
La distribution du film comprend également Émilie Massé, Guewen Saulnier, Elliott Mitrani et Dominique Côté.
Après une petite pause, Noël Mitrani compte lancer le montage d’« Emma sous influence » avant le début de l’automne.
Le réalisateur, scénariste et producteur indépendant est à la recherche de partenaires pour la postproduction et la distribution de son oeuvre. « Je n’ai pas le système avec moi alors je dois convaincre des gens que mon film est aussi bon que les projets financés », glisse-t-il.
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